Noa Isidore : « J’ai joué sur mes qualités »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Noa Isidore enchaine. À la sortie d’une victoire d’étape sur l’Alpes Isère Tour, qui ouvrait son compteur en Classe 2, le coureur du CIC U Nantes Atlantique a enchainé sur la première étape du Tour d’Eure-et-Loir (voir classement). "Je concrétise après l'Alpes Isère Tour. Je suis très content car c'est une course très dure mentalement. J'ai dû jouer tactiquement, et ne pas trop en faire, réfléchir toute la course". Si l’épreuve est plutôt plate, les conditions avec les petites routes et le vent mettent souvent de l’animation. "Quand j'ai vu le départ tortueux, en prise, avec un peu de vent, je me suis replacé et ça a fait la guerre".

Sous les conseils de Pierre Barbier, le coureur de 18 ans n’a pas voulu prendre la journée à la légère. "Pierre m'a dit qu'il avait été voir la Ronde de l'Oise, toutes les étapes devaient arriver massif et finalement ça arrivait soit en petit groupe soit solitaire". Grand bien lui en a pris puisque c’est finalement un petit peloton d’une trentaine de coureurs qui a pris les devants. "Avec une trentaine devant c'était fini si tout le monde passait. Je me suis un peu affolé quand c'est revenu à 50". Ça n'accélérait pas forcément du côté des équipes organisées alors j'ai accéléré moi-même et ça a fait un peu gueuler, rigole-t-il. Mais je me suis vite remis dans la course".

UN CONTRE DÉCISIF

Avec Van Rysel-Roubaix Lille Métropole à quatre, ou encore St-Michel-Mavic-Auber 93 à trois, un homme seul comme Noa Isidore devait être prudent. Mais pas tant que ça. "Des équipes étaient à plusieurs mais j'ai quand même passé mes relais, on ne peut rien me retirer sur ce point. Je montre que je suis l'un des plus forts du jour, et l'un des plus tacticiens finalement". Car le final approche et la course se relance. "Ils ont commencé à s'attaquer aux 20 kilomètres. Je me disais que ça faisait loin puis une dizaine de coureurs sont ressortis à la pédale. Là je me suis dit que ça allait être bon". Puis Jérémy Leveau profite du circuit pour relancer.

C’est le moment choisi par Noa Isidore pour surprendre tout le monde. "Je connaissais le circuit, je l'avais fait hier (jeudi). Je savais que la partie en prise ferait mal donc je me suis bien placé. Dans le dernier tour, le Van Rysel accélère et je le contre en haut. Je savais qu'il n'y avait pas grand monde qui allait me suivre, j'ai joué sur mes qualités". Avant un moment de confusion puisque les hommes de tête ont repris des petits pelotons dans les derniers hectomètres, en raison du circuit très court. "J'ai été ralenti par le peloton, en regardant derrière je ne voyais pas mes concurrents donc c'était compliqué". Mais l’essentiel a été assuré pour Noa Isidore. "Maintenant on veut garder le maillot, on a une équipe très forte pour m'entourer avec des hommes d'expérience. On va tout faire pour".

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